L’art délicat de la reliure japonaise : réalisez vos propres carnets

La reliure japonaise est une méthode artisanale de reliure sans colle qui s’adapte parfaitement à la réalisation de carnets. Deux feuilles épaisses enserrent à l’aide d’un fil des feuilles plus fines. Très facile à réaliser avec peu de matériel, cette technique laisse une grande place à la créativité. De la création d’un carnet au style japonisant chic au petit carnet avec du papier recyclé, tout est possible.

La reliure japonaise : élégance et durabilité

À l’origine, la reliure japonaise était utilisée par les moines bouddhistes pour relier les textes sacrés et cette technique a perduré dans la culture japonaise jusqu’à aujourd’hui. Assez simple, il suffit de percer 4 à 6 trous selon une disposition de points prédéfinis et d’assembler les feuilles à l’aide d’un fil. On pourrait dire que le carnet est ainsi cousu (et pas d’inquiétude, c’est du solide). Avec du fil en lin ou à broder, une aiguille, des pinces pour maintenir les feuilles, un poinçon et un marteau, vous voilà équipé. Vous trouverez sur internet de nombreux tutoriels qui vous guideront pas à pas, mais rien ne remplace quelques heures de pratique dans un atelier avec un artisan qui vous partagera sa passion et son savoir-faire.

La reliure japonaise confèrera à vos créations un style épuré et élégant. Elle permet aussi de laisser libre cours à sa créativité, car une fois les bases maîtrisées, elle pourra s’adapter à toutes vos fantaisies. Papiers japonais, feuilles à beau grammage ou papiers recyclés, à vous de voir.

Les motifs orientaux et colorés du papier washi

La reliure orientale est bien souvent associée au papier washi. Vous savez, ce sont ces magnifiques papiers, aux motifs orientaux dont on ne se lasse pas !

Et pourquoi pas de l’upcycling

Donner une seconde vie à des matières ou des objets en les transformant en des produits à valeur ajoutée, voilà ce qu’est l’upcycling. Et la technique de la reliure japonaise s’y prête particulièrement. Son esthétique sobre, qui demande peu de matériel, s’associe parfaitement avec une démarche écologique. En outre, la confection de vos carnets peut se faire à partir de feuilles de brouillons partiellement utilisées ou de papiers recyclés. Libre à vous d’adapter le format et l’épaisseur de votre carnet aux feuilles que vous voulez réutiliser. On pourra ainsi composer des carnets petits formats à mettre dans la poche, ou de jolis cahiers de brouillon à glisser dans le cartable des enfants.

Alors prêt à réaliser votre carnet à reliure japonaise ? Et pour la couverture, vous êtes plutôt papier recyclé ou papier washi ?

Trois adresses insolites pour un Nouvel An mémorable…

Ce sujet s’adresse à ceux qui souhaitent ponctuer l’année en beauté en mettant le cap sur une destination insolite pour réveillonner dans un lieu hors du commun. Je précise que j’ai trouvé ces adresses moi-même et qu’il n’y a aucun partenariat avec les établissements concernés.

The House in the Clouds, au Royaume-Uni

Mon coup de cœur ! Cet ancien château d’eau réhabilité en un charmant cottage perché au sommet d’une tour de 21 mètres de haut fait la fierté des habitants de Thorpeness, un village situé dans le comté de Suffolk. Une chouette mezzanine, des murs épais, d’adorables fenêtres offrant une vue panoramique sur la campagne anglaise… Cette maison dans les nuages dispose de cinq chambres et de tout le nécessaire pour accueillir confortablement 12 personnes pour un séjour So British ultra cosy.

Infos et réservations sur houseintheclouds.co.uk

Montaña Mágica Lodge, en Patagonie chilienne

Voici une destination idéale pour ceux qui, petits déjà, rêvaient cordillère des Andes et empire Inca devant Les Mystérieuses Cités d’Or. Cette montagne entre les montagnes de la réserve naturelle Huilo Huilo située au cœur des Andes patagonnes est effectivement magique. Une cascade jaillie en continu de son sommet pour se déverser sur l’un de ses flancs, ses parois rocheuses sont couvertes de végétation, elle est percée de fenêtres et on y accède à l’aide d’une passerelle oscillante. Son cœur renferme un écolodge étoilé comprenant treize chambres, dont l’aspect pourrait s’apparenter à celui d’une maison de hobbit, dotée d’aménagements modernes.

Infos et réservations sur huilohuilo.com

Le Boeing hôtel au Costa Rica

Place à la démesure ! Il est rouge, il est beau et sent le bon vieux rétro. Les enfants l’adorent, les grands rêvent de visiter son cockpit… Ce Boeing 727 de 1965 en a vu du pays avant d’atterrir en pleine jungle tropicale. Désormais, il ne consommera plus de kérosène, posé sur une plate-forme dédiée à 15 mètres de hauteur, cet ancien avion de ligne est aujourd’hui recyclé en une suite luxueuse de l’hôtel Costa Verde. Il offre à ses nouveaux passagers l’accès à deux chambres à coucher, deux salles de bains, une kitchenette, une salle à manger et une terrasse avec vue sur mer.

Infos et réservations sur : costaverde.com

Je ne les ai malheureusement pas testés, mais ne désespère pas. La maison dans les nuages reste abordable pour une escapade familiale ou entre amis, avis aux amateurs…

DIY déco de Noël

Je fais partie de l’amicale des parents d’élèves de l’école de mes enfants et comme chaque année, nous sommes quelques bénévoles à créer des accessoires de décoration et kits gourmands que nous vendons à Noël au profit de l’école.

J’ai opté cette année pour la confection de photophores, de mini sapins et de suspensions réalisés en argile autodurcissante. J’ai puisé l’inspiration sur pinterest, sorti le rouleau à pâtisserie, récupéré des bouchons en liège, de la pâte, des emporte-pièces, des cônes en papier mâché, un kit d’outils, de la peinture adaptée et me suis lancée.

Matériel nécessaire

Le rendu n’égale pas celui de l’émaillage sur de la terre cuite, mais le résultat est plutôt sympa. Vous voulez mettre à main à la pâte ? La réalisation est assez simple et voici quelques conseils qui pourront vous être utiles…

Toutes ces créations sont faites à partir de pâte étalée au rouleau à pâtisserie, à vous d’en choisir l’épaisseur. Je recommande une pâte fine pour les photophores, elle sera plus facile à appliquer sur les cônes servant de supports. Si vous ne l’humidifiez pas trop, un cône peut servir à plusieurs reprises.

Les photophores

Une fois le cône recouvert, votre photophore prend forme. Il est temps de le décorer par de petits trous répartis de manière aléatoire sur la surface. Ceux-ci devront mesurer au minimum 2 mm de diamètre pour laisser traverser la lumière. Vous pourrez ensuite retirer le cône et laisser sécher la pâte durant 2 à 3 jours. Vient alors la phase de ponçage au cours de laquelle vous allez à nouveau percer chaque trou avec le même outil que précédemment. Brossez votre photophore avant d’appliquer deux couches de peinture pour céramique à séchage à froid. Utilisez un cure-dents pour retirer l’excédent de peinture dans les trous après chaque application. Un peu de patience et le tour est joué. Afin de ne pas faire chauffer la matière, n’employez que des ampoules led pour éclairer vos photophores.

Les suspensions

J’ai utilisé des emporte-pièces pour faire les suspensions rondes, mais j’ai préféré le dessin manuel dont l’irrégularité me plait pour réaliser les sapins. Certains utilisent de la dentelle ou de la végétation pour structurer la matière, je n’ai pas pris ce parti mais le rendu peut être très joli. Ici aussi, le ponçage est recommandé et la peinture nécessite 2 couches au recto et une au verso pour un beau rendu. Amusez-vous ensuite à les décorer avec des feutres pour porcelaine ou de type Posca.

Les mobiles

Vous pouvez également suspendre les réalisations à des bâtons de cannelle pour créer de sympathiques décors parfumés.

Les mini sapins

Ce sont mes préférés et les plus simples à réaliser. Utilisez un bouchon en liège pour deux sapins et pensez à varier les formats pour un effet dépareillé. Multipliez-les pour créer une mini forêt enneigée.

À vous de jouer !

Mini forêt de Noël

Mobile nuage

Voici un mobile à faire soi-même pouvant être offert en cadeau de naissance. Il est facile à réaliser et plutôt bien accueilli.

Les étapes de fabrication :

1/ Placer deux étoffes d’un tissu ultra-doux face contre face et dessiner un nuage sur l’envers de l’une d’elles.

2/ Découper le recto et le verso ensembles à environ 1 cm tout autour du nuage.

3/ Choisir deux tissus à motifs dans lesquels on découpe des étoiles de différentes tailles.

4/ Coudre ces étoiles sur l’endroit du nuage. Pour éviter que des fibres ne s’effilochent, utiliser le point zigzag en réglage très serré, ou le point bourdon, si la machine à coudre le propose.

5/ Replacer le recto et le verso de la pièce principale face contre face, et les assembler en les cousant sur l’envers suivant le dessin du nuage. Penser à laisser une petite ouverture. Ne pas oublier d’insérer le cordon qui servira à accrocher le mobile de manière à ce qu’il soit pris dans la couture.

6/ Utiliser l’ouverture pour retourner le nuage. La couture est désormais invisible et le mobile prend forme.

7/ Procéder au rembourrage, ne pas hésiter à se faire aider… Puis faire une dernière couture, sur l’endroit cette fois, pour refermer le nuage.

8/ Découper des goutes d’eau dans des tissus dépareillés, puis les plastifier à l’aide d’une plastifieuse dans des pochettes de 120 microns.

9/ Les perforer pour pouvoir les suspendre par des fils fins, fixés via des perles à écraser, c’est plus joli et résistant que des nœuds.

Votre mobile est prêt à offrir ou à accrocher dans la chambre de votre enfant.

Et si vous trouvez la réalisation du nuage trop fastidieuse, l’alternative du modèle en bois acheté en magasin de loisirs créatifs est tout aussi sympa. Disposant d’une machine à découper, j’ai dessiné les yeux sur ordinateur pour en faire des stickers, mais vous pouvez également les dessiner à main levée avec un feutre de type Posca.

À vous de jouer, et de laisser des commentaires si le cœur vous en dit 😉

Des doudous maison !

Bien le bonjour ! De retour après une longue absence, me revoilà fraîche et dispo avec un petit DIY couture. Voici deux doudous fabriqués à partir de dessins réalisés par mon fils Loup lorsqu’il avait 6 ans :

  • un « dino féroce » pour lui même
  • un « œuf de dinosaure » pour son petit frère Merlin

Si l’expérience vous tente, voici les principales étapes de fabrication.
Rassurez-vous, la confection de peluches est à la portée toute personne motivée disposant d’une machine à coudre et de sa notice.

1/ Proposer aux enfants de dessiner leur prochain doudou. Ils devraient se montrer enthousiastes.

2/ Scanner les dessins, les imprimer et découper les différentes pièces à assembler pour s’en servir de patrons.

3/ Sélectionner avec vos enfants quelques tissus dépareillés. Les velours à côté et les couleurs vives sont ici les bienvenus.

4/ Dessiner les formes à reproduire sur l’envers des tissus (en tenant compte de l’effet miroir), puis les découper avec une marge d’environ 1 cm tout autour.

5/ Toutes vos pièces sont prêtes… à vos machines ! Commencez par coudre les yeux, ou les éventuels motifs à faire apparaitre sur l’endroit de vos tissus. Pour éviter que des fibres ne s’effilochent, utilisez le point zigzag en réglage très serré, ou le point bourdon, si votre machine le propose.

6/ Vous allez ensuite coudre les différentes pièces sur l’envers (donc endroit contre endroit), en laissant une ouverture à leur base de manière à pouvoir les retourner. Vos coutures seront ainsi invisibles.

7/ Une fois les différents éléments préparés (pattes, queue, oreilles, dents…), il faut les assembler en les intégrant au cops principal de la peluche. Cette étape peut s’avérer délicate si vous avez un certain nombre de pièces à positionner. L’assemblage s’effectue également sur l’envers, en laissant une ouverture permettant de retourner le doudou.

8/ Une fois dans le bon sens, votre créature prend forme, il ne reste plus qu’à la rembourrer et effectuer une dernière couture, sur l’endroit cette fois, pour la refermer.

Selon le même principe, vous pouvez réaliser des masques tels que ceux-ci…

… ou celui-là, si vous préférez vous simplifier la vie avec un modèle en papier cartonné.

Pour celles et ceux préférant se laisser guider pas à pas pour la confection de leur premier doudou, je vous conseille les livres de Laëtitia Gheno. J’ai réalisé cette peluche de Léonard le renard d’après l’un de ses livres alors que je ne connaissais rien à la couture. Celui-ci ne semble plus édité, mais vous pouvez le trouver d’occasion ici.

À vous de jouer !

Street art made in Glasgow…

Si vous vous êtes déjà laissé séduire par le charme singulier de l’Écosse, son généreux accueil, ses jolies côtes, ses whiskys tourbés, ses paysages lunaires bercés de mythes et légendes chers à la culture celte, avez-vous eu l’occasion de découvrir ses grandes villes ? On y est saisi par l’effervescence qui en émane, notamment à Glasgow, une capitale culturelle ultra-dynamique où tout semble possible… Fini les idées reçues concernant la soi-disant morosité de cette cité portuaire aux bâtiments noircis par les fumées industrielles. À l’instar du réalisateur Ken Loach, les habitants de Glasgow aiment leur ville. Fiers de ses icônes et de leur héritage ouvrier, ils leur rendent hommage à travers des fresques géantes hautes en couleur animant les murs des quartiers populaires. En voici quelques extraits :

Saint Mungo
Un portrait tendre de l’évêque Kentigern (le saint patron et fondateur de la ville), qui selon la légende, aurait ressuscité un rouge-gorge. Cet oiseau figure d’ailleurs sur les armoiries de la ville de Glasgow. Devenue culte, cette œuvre signée Smug (un artiste australien et glaswegien d’adoption) se situe sur High Street, à quelques pas de la cathédrale.

© blushrougette

« Honey I Shrank the Kids »
Une autre création de Smug interpelle dans Mitchell Street. Directement inspirée par le film « Chéri j’ai rétréci les gosses », elle séduit les amateurs de jeux de perspective qui s’amusent à se photographier entre les doigts de la jeune femme à la loupe.

© Graham Tiller

The Barras Pirate
Figure emblématique des Barras, un marché aux puces de Glasgow, cette irrésistible petite pirate illustre merveilleusement le talent de Rogue-One, un artiste local incontournable, auteur de nombreuses fresques de la ville.

© laurent jacquet

World’s Most Economical Taxi
Rogue-one nous livre ici sa vision onirique et drôle du taxi le plus économique au monde. Et croyez-le ou non, ce mur était à l’origine entièrement noir. L’artiste a peint les briques une à une pour composer sa toile de fond ! La scène se déroule dans une petite rue perpendiculaire à la gare.

© Renee MacKenzie

Wind Power
Situé tout près du musée d’Art Moderne, ce mur illustré par Rogue-One et Art Pistol célèbre la diversité de la production d’énergies renouvelables dans la région de Glasgow.

Glasgow’s Panda
Ce panda géant est soudainement apparu au pied du Lighthouse (un centre culturel consacré au design et à l’architecture). Il est l’œuvre de James Klinge, alias Klingatron, un autre célèbre artiste local ayant également peint un tigre sur les quais de la Clyde Rive et un crocodile près de la gare de Charing Cross. Ces spécimens ont migré dans les rues de la ville suite à la fermeture du zoo de Glasgow.

© Anna Nielsson

À retenir : Chaque année en principe, la ville accueille le Yardworks Festival réunissant 100 artistes internationaux qui s’expriment le temps d’un week-end sur 700 mètres de murs. C’est l’occasion pour les passants de les regarder peindre en live !

Les filets de catamarans au cœur de l’habitat…

Et si on s’amusait à changer de point de vue, à flotter dans les airs, à jouer à Spiderman en tissant notre toile au-dessus du salon ? Ces lubies sont accessibles avec les filets suspendus. Aussi ludiques qu’esthétiques, ces charmants spécimens ont décidément tout pour plaire. Leur aspect naturel favorisant les mariages avec les matériaux bruts que sont le bois, l’acier, le béton ou la pierre, ils s’invitent spontanément sous les toits, autour des mezzanines dans les chalets, les lofts, les maisons de bord de mer et les habitats écoresponsables. Mais pas exclusivement, les filets suspendus se plaisent partout, même là où nous ne les attendions pas.

Qu’en est-il de la solidité ?
Côté sécurité, pas de soucis. Les filets tressés ont largement fait leurs preuves sur les catamarans et les chantiers publics en assurant la sécurité des ouvriers haut perchés. Ils sont adaptés à l’intérieur comme à l’extérieur et peuvent supporter environ 100 kg par mètre carré. Ceci, moyennant l’usage de matériaux de qualité correctement fixés, de préférence par des professionnels sur des structures porteuses solides (pouvant être réalisées sur mesure) en bois, en béton, en poutres métalliques ou en acier inoxydable. Concernant le choix du cordage, il est recommandé d’opter pour le polyamide (beaucoup plus résistant que le polyester). Les mailles sont tressées de différentes tailles, selon l’effet souhaité. Les mailles serrées offrent un confort optimisé, tandis que les mailles plus larges favorisent l’éclairage du niveau inférieur.

Quelques jolis exemples en images :
Un salon cosy suspendu au plafond. Apprécions ici la déco animée, les jeux de couleurs et de matières.

Fixés de manière verticale, les filets font office de garde-corps. Les mailles peuvent alors être nouées, plutôt que tressées.

© LoftNets

Une super planquette au grenier…

Alors bonhomme, bien installé ?

Le filet apporte du relief à ce loft débordant de vie.

À défaut de pouvoir marcher sur l’eau, ce sympathique puits de lumière permet de déambuler au-dessus.

Le risque lorsque l’on est si bien niché, c’est de ne plus vouloir quitter son perchoir.

© LoftNets

Vous voilà séduits ? Moi oui ! Mais j’ai eu beau examiner le plafond, notre logement n’est pas en mesure d’accueillir ce type d’installation. Un jour qui sait… Un point important pour ceux qui seraient attirés par l’aventure : même si la tentation est là, on ne saute pas sur un filet suspendu, ce n’est malheureusement pas un trampoline. Mais les siestes, les galipettes et autres pirouettes cacahouètes de bouts’choux y sont les bienvenues (sous surveillance, bien entendu).

Photo d’ouverture : © LoftNets
On craque pour les menuiseries peintes en bleu et le charme insolite de cette adorable installation.

Petit à petit, l’homme fait son nid…

De tout temps, partout sur la planète, l’homme a cherché à imiter les oiseaux. S’il ne parvient toujours pas à voler de ses propres ailes, il a bel et bien appris à se construire un nid.

Human nests
Le créateur Porky Hefer s’est inspiré de la nature pour créer des structures, habitables suspendues, réalisées à partir d’écorces et de branchages tressés ressemblant à s’y méprendre à des nids d’oiseaux. Pour y parvenir, l’artiste a scrupuleusement étudié les techniques de construction des tisserins afin de les reproduire. Ces étonnants oiseaux parviennent, avec leur simple bec, à construire collectivement des nids extraordinaires, pouvant abriter jusqu’à 300 familles et mesurer jusqu’à sept mètres de large et quatre mètres de haut.

Nid d’artiste © Porky Hefer

Après les nids géants, Porky Hefer s’est lancé avec humour dans la création de fauteuils suspendus, réalisés sur le même principe à partir de canne à sucre, de raphia et de cuir. Le succès fut immédiat. De par leur fabrication, ces créations mettent en lumière l’artisanat local de l’Afrique du Sud, son pays d’origine.

© Porky Hefer

Love Nid
À l’évidence, ce charmant nid d’amour a été conçu par l’homme pour son propre usage. Cette sphère en bois, suspendu par des câbles à quatre mètres de hauteur, est équipée d’un grand lit, de prises électriques et même d’un chauffage. Elle est reliée par un pont de singe de 12 mètres de long à une cabane montée sur pilotis avec salle de bains et terrasse. Situé en Aquitaine, ce nid accueille les bipèdes pour des nuits insolites parmi les écureuils et les oiseaux.

À partir de 137 € la nuit ici

Nid à louer © Les Cabanes du Menoy

Nestrest
Commercialisé par la marque allemande Dedon, ce nid douillet est tressé autour d’un cadre en aluminium avec de la fibre en résine synthétique à base de polyéthylène, un matériau ultra résistant. Suspendu dans les airs, il virevolte, pivote (jusqu’à 360 degrés) et berce ses occupants, tout en les protégeant dans un écrin de douceur. Vous vous en doutez, ce luxe n’est pas à la portée de toutes les bourses, comptez minimum 10 000 € (prix variable suivant les revendeurs).

Plus d’infos ici

Nid à vendre © Dedon

Et vous, vous êtes plutôt nid d’oiseau, nid d’artiste ou nid douillet ?

Image d’ouverture : Nid d’oiseau © Dillon Marsh

Airbnb et ses nuits improbables…

J’ai choisi d’ouvrir ce blog d’inspirations par un clin d’œil à mon ancien environnement professionnel : la publicité. Un univers aux motivations certes discutables, mais où fleurissent parfois d’excellentes idées…

Depuis quelques années, l’incontournable plateforme de location entre particuliers a déployé une stratégie de marketing événementiel inédite pour promouvoir ses services. Via une série de jeux-concours annoncés avec panache sur son site internet, Airbnb a permis à quelques petits chanceux de dormir dans des lieux délirants : au sein de stades mythiques, dans un célèbre studio d’enregistrement britannique, dans le château de Dracula en Transylvanie, sur un tremplin de ski olympique et même dans une chambre sous-marine entourée de requins, entre autres…

Retour sur deux de ces expériences pour le moins singulières.

Floating House à Londres

Conçue par l’agence de publicité TBWA, cette jolie maison bleue haute de sept mètres et pesant près de 70 tonnes a été installée avec son petit jardin sur un bateau à fond plat, pour pouvoir voguer sur la Tamise entre Big Ben et le London Bridge. Quelques marins d’eau douce ont ainsi profité de l’événement pour passer une nuit hors du commun dans cet adorable cottage flottant. Au réveil, ils pouvaient à loisir faire cuire leur bacon au barbecue pour un petit déjeuner dans le jardin, entre glycine et pelouse taillée au millimètre.

La suite télécabine à Courchevel

Imaginée par l’agence parisienne Ubi Bene, cette cabine a été transformée en logement éphémère. Au programme pour quatre heureux élus : montée en motoneige, repas montagnard et vin chaud, nuit suspendus au-dessus de la Combe de La Saulire, lever de soleil et privilège d’être les premiers à skier sur des pistes de velours pour clore l’expérience en beauté.

En 2020, Airbnb est allé encore plus loin avec le concours « Fonds Airbnb pour des logements uniques ».

Celui-ci consiste à déployer 1 million de dollars pour financer 10 projets de constructions de logements insolites ultra-créatifs, non conventionnels et durables. Plus précisément, chaque gagnant du concours disposera d’une enveloppe de 100 000 dollars pour concrétiser son rêve, et devra en retour s’engager à mettre son nouveau bien à disposition exclusive sur la plate-forme Airbnb durant un an minimum. Il devra également accepter, entre autres (le règlement officiel étant bien rempli), de prêter son image : photos, vidéos, interviews… à la cause.

Apollo 11, la navette spatiale de Peter, Superhost Airbnb

« Plus vos idées sont folles, mieux c’est ! » précise la plateforme. L’inventivité, mais aussi la faisabilité, les critères écologiques et environnementaux seront évalués. Le concours ayant été suspendu par la crise sanitaire, les candidatures devraient rouvrir en 2021. Il est donc encore possible de tenter sa chance !

À l’évidence, Airbnb sait communiquer ! Et ce coup médiatique fera assurément émerger moult idées loufoques, ingénieuses et innovantes. Espérons que cette jolie base d’inspirations soit utilisée à bon escient.

© Photos : Airbnb